I can imagine someone performing this song live during a nice quiet day on the small dock-like area by the small river in the park that is across the highway not too far away from the tourist center in the city of L.
If this song had been out back then it would have been nice to listen to it when I was visiting that park years ago, and if I knew how to play guitar and sing it would have been even better to have been able to perform this song there.
Pauline Croze aura attendu cinq ans pour donner une suite à Un bruit qui court, préférant courir moins vite que le buzz et offrir à ses chansons la patience d’éclore dans l’harmonie plutôt que dans l’urgence.
La raison de cette attente ? Elle, dont la sincérité imprègne depuis toujours le moindre geste, ne cherche en rien à mentir ou à s’excuser, confessant simplement un manque d’inspiration.
Ajoutant toutefois que cette sécheresse passagère n’était en réalité que l’heureuse conséquence de son bonheur personnel enfin trouvé, l’apaisement amoureux n’étant pas forcément le meilleur ami du songwriter, dont l’art se nourrit souvent du tumulte et des écorchures.
Il aura donc fallu à Pauline Croze un peu de temps pour s’habituer à réécrire sur un mode moins sombre et heurté que celui qui fut le sien jusqu’ici, depuis un premier album qui portait son nom et pas mal des stigmates d’une mélancolie tenace et parfois dévorante.
De là à considérer Le Prix de l’Eden, titre se son troisième album, comme le sésame d’une renaissance purificatrice, il y a un pas que l’on franchira avec mesure.
Car Pauline Croze possède déjà un bagage, une voix, une identité qui ont profondément marqué la chanson française d’aujourd’hui.
Les goûts de Pauline débordent largement du cadre de la chanson ou de la pop, dérivant avec envie du côté du Mali et de la musique Mandingue, elle a voulu pour cette fois un décor plus urbain, moins bucolique, avec plus de syncopes et plus de puissance, des rythmiques plus prononcées dans son chant et dans le groove général de l’album.
Elle nous a interprété son nouveau single « Quelle heure est-il ? », composé par Antoine Massoni, dans une impasse de la rue d’Oberkampf à Paris.